Et si vous adoptiez la Slow Cosmétique attitude ?

Ajouté le 10 mai 2019, par Florence Batisse-Pichet

#bien-être #bio #éco-responsable #écologie

La Slow Cosmétique est avant tout une démarche éthique et écologique.

Promouvoir une consommation plus saine et plus naturelle de la cosmétique

La Slow Cosmétique est avant tout une démarche éthique et écologique. ©Constance Sycinski

Lancé en 2013, le mouvement de la Slow Cosmétique® invite à revoir nos habitudes de consommation en matière de produits cosmétiques. Une approche à la fois plus saine pour l’épiderme et plus écologique pour la planète.

Slow Food et Slow Cosmétique : même combat !

Tout comme le mouvement du Slow Food combat depuis les années 80 la malbouffe, l’association Slow Cosmétique lancée par Julien Kaibeck souhaite promouvoir des produits ou des gestes plus naturels, dans le respect de la planète. Chaque geste beauté peut avoir son alternative slow. Aromathérapeute de formation, il a réuni ses conseils dans son livre « Adoptez la Slow Cosmétique » dont découlent la charte et les actions de sensibilisation de l’association.

Coordinatrice, Constance Sycinski intervient dans de nombreuses conférences : « Entre le gel douche, le déodorant, les produits soins de corps et du visage, on utilise en moyenne chaque jour 10 cosmétiques différents. On ignore, en revanche, les effets du croisement de ces produits additionnés et mélangés. ». Alors que faire ? De même que nous avons acquis plus de vigilance dans le choix de nos produits alimentaires, il importe d’apprendre à décrypter les étiquettes pour prendre soin de sa peau. Surtout quand on sait que seuls les 5 premiers ingrédients de la liste (INCI) représentent environ 70% de la formule !

Gare aux sirènes du marketing

Depuis des années, les effets du marketing sont à l’œuvre. Il suffit de se pencher sur ces quelques chiffres pour mesurer la manne du marché de la cosmétique, détenu à plus de 97% par la cosmétique dite « conventionnelle ». Au niveau mondial, il représente 130 milliards d’euros par an.

Plus intéressant est de constater que sa croissance d’environ 4% est liée à la demande des pays émergents, tandis qu’en Europe occidentale, le chiffre des leaders du secteur est en recul depuis 3 ans. Résultat d’une prise de conscience des consommateurs, de plus en plus sensibilisés à la pollution liée aux quantités de plastique, aux dérivés pétrochimiques et composés synthétiques, des ingrédients polluants et pas forcément sains semblent s’orienter peu à peu vers le bio ou le naturel.

D’autant que bien des produits n’ont de luxe que le packaging, souligne Constance Sycinski : « Tout ce qu’on vous a toujours dit est faux, il s’agit de modifier nos croyances et de revenir à l’essentiel : prendre soin de sa peau qui a juste besoin d’être nettoyée, hydratée et protégée ! Quand un produit de luxe vaut en moyenne 100 euros, un produit de qualité éthique et naturel, référencé Slow Cosmétique® coûtera deux fois moins cher. Le luxe d’un produit, c’est avant tout sa formule exceptionnelle et non son coût, son nom ou son emballage… ».

Depuis sa création, l'Association Slow Cosmétique a identifié et félicité plus de 180 marques en leur accordant la « Mention Slow Cosmétique ». Elles sont récompensées autant pour leurs formules, que pour leur marketing raisonnable. Des savons à froid, de l’huile de joboba bio, un dédorant naturel solide… autant de produits souvent certifiés biologiques issus de ces artisans engagés. Ils sont une centaine à être référencés sur le site marchand partenaire de l’association. On peut aussi apprendre à faire ses propres produits suivant les ateliers qui sont proposés dans toute la France.

Quelques conseils pratiques de base

Au-delà du nettoyage, l’hydratation et la protection sont essentielles. Pour bien en comprendre le fonctionnement, le fondateur du mouvement, Julien Kaibeck a réalisé de nombreuses vidéos dans lesquelles il rappelle l’importance du film naturel protecteur hydrolipidique, présent sur l’épiderme. Si on le tartine de crèmes et de sérums, parfois très chers, ce sont les composés qui sont importants, en l’occurrence l’eau et l’huile. Aussi les crèmes doivent-elles être riches en acides gras. Rien de meilleur que l’application d’une huile végétale qui contient des acides gras complexes, proche du film hydrolipidique qui recouvre l’épiderme. Elle pénétrera mieux que n’importe quelle crème.

À chaque type de peau, correspond une huile.

Pour une peau grasse : mieux vaut choisir une huile de jojoba, de macadamia ou de noisette.
Pour une peau sèche : privilégier de l’huile d’onagre, d’argan ou de bourrache.

Son conseil : tous les matins, il suffit de prélever 4 gouttes d’huile végétale, de la chauffer dans les mains et de l’appliquer de façon uniforme comme un soin : en 1 min, elle se faufile entre les cellules de l’épiderme et reconstitue le ciment, la peau peut alors retenir l’eau que vous allez boire toute la journée. Et la meilleure crème antirides pour ralentir les effets du vieillissement ? La réponse de Constance Sycinski est sans appel : « Un simple massage facial en utilisant de l’huile d’argan brute certifiée bio et de préférence portant la mention Slow Cosmétique®. Effet garanti car il tonifie. » CQFD !