Cinquième rendez-vous ARTIFY : retrouvez chaque semaine une œuvre commentée de leur artothèque

Ajouté le 14 mai 2020, par ARTIFY
Cinquième rendez-vous ARTIFY : retrouvez chaque semaine une œuvre commentée de leur artothèque

Nature morte aux instruments de musique, Pieter Brueghel l’Ancien 1623 – Huile sur toile – 69 x 123 cm – Musée du Louvre, Paris.
Nature morte aux instruments de musique, Pieter Brueghel l’Ancien 1623 – Huile sur toile – 69 x 123 cm – Musée du Louvre, Paris.
Nature morte aux instruments de musique, Pieter Brueghel l’Ancien 1623 – Huile sur toile – 69 x 123 cm – Musée du Louvre, Paris. ©RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michel Urtado N° D’INVENTAIRE : RF1939-11

Pendant le confinement, Audiens Le Média s'associe avec la start-up ARTIFY pour vous proposer de découvrir chaque semaine une œuvre commentée de leur artothèque en lien avec les professions du monde de la Culture.

L’œuvre : Nature morte aux instruments de musique

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Quelle abondance ! Tant de choses sont ici assemblées que ni la table ni le tableau ne semblent pouvoir en contenir davantage : de magnifiques instruments de musique (violoncelle, violon, luth, chalumeau et flûte), d’imposants manuscrits, une tourte bien entamée, une assiette avec une miche de pain découpée, un plateau accueillant deux bouteilles de verre brun et même... une tortue.
Comme souvent dans les natures mortes hollandaises, il y a autant à regarder qu’à penser. On peut relever une allégorie des cinq sens : la vue représentée par les livres et les reflets subtils des bouteilles et du miroir ; l’ouïe symbolisée par les instruments ; le toucher évoqué par les archets et la profusion des matières ; le goût du buffet qui met l’eau à la bouche ; et l’odorat illustré par les braises rougeoyantes, le pot à tabac et la mèche d’encens.
La diagonale dessinée par la cuillère et le recueil de partitions divise la composition en deux ensembles : les nourritures matérielles d’une part - aliments, boissons, tabac - et les nourritures spirituelles d’autre part - lecture, musique et même peinture, mise en abyme par le miroir reflétant un verre rempli de vin, nature morte dans la nature morte.
L’ensemble rejoint une troisième signification, propre au Baroque qui vise à transmettre des messages religieux par le réalisme des objets et le cadrage resserré. Ici, le tableau illustre la Bible : “vanité des vanités, tout est vanité”. Chaque élément peut être lu comme un signe de la finitude humaine : la montre symbolise le passage du temps, les arts font écho à la vacuité des passions, la tortue renvoie au caractère terrestre, les braises et la mèche allumée sont des images de la vie qui se consume et de la mort par laquelle nous redevenons cendre.

L’artiste : Pieter Claesz

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Pieter Claesz né vers 1596-97 à Berchem (actuelle Belgique) et mort en 1660 à Haarlem (actuels Pays-Bas). Né près d’Anvers, qui faisait alors partie des Pays-Bas espagnols, Pieter Claesz est l’un des plus grands peintres de nature morte. Installé à Haarlem en 1617, il a sans doute connu Gillisz, van Dyck et van Schooten, comme l’atteste le style de ses œuvres de 1621 à 1630 (Vanitas, ou encore Nature morte aux instruments de musique, le seul Claesz visible au Louvre). 
Mais c’est avec Willem Claeszoon Heda qu’on le compare surtout. Tous deux sont considérés comme les maîtres de l'école haarlémoise de nature morte "monochromiste", qui s’exprime chez Claesz dans une riche gamme de gris-bruns de 1630 à sa mort en 1660. 
Bien que peu d’éléments biographiques soient parvenus jusqu’à nous, on sait aussi qu’il est le père du peintre Nicolaes Pietersz Berchem, né en 1620, et que son nom est mentionné en 1628, dans un poème de Samuel Ampzing sur la ville de Haarlem.

Le mouvement : Le Baroque, le monde théâtralisé 

Le mot baroque, dérivé de « barocco », terme portugais utilisé pour décrire une perle irrégulière, désigne ensuite, sur un ton péjoratif, un mouvement artistique du tournant du XVIIe siècle. Les œuvres baroques, comme celles du Caravage, accompagnent la Contre-Réforme. Suite au Concile de Trente (1545-1563), l'Église catholique préconise des images saintes plus lisibles et dont la charge dramatique suffirait à fidéliser les croyants. 
L'art Baroque crée, de ce fait, une rupture profonde avec les représentations classiques dont le credo est la mesure et la régularité géométrique. Ici tout est question de faire croire et émouvoir. On comprend donc mieux pourquoi les artistes baroques excellent dans la technique du trompe-l’œil et que leurs figures semblent saisies en plein mouvements. Suffit-il de regarder la voûte intitulée La Glorification du pontificat d'Urbain VIII, peinte par Pierre de Cortone à Rome, pour en être convaincu. 
Les artistes baroques, comme Rubens, surprennent en accentuent les gestes parfois jusqu'à l'excès ou choisissent de violents contrastes, comme Georges de la Tour, pour montrer dans les scènes religieuses l'action de la passion. Cette dramatisation de l'art correspond à une conception plus large du monde comme théâtre ou « theatrum mundi », que Shakespeare définit ainsi : « Le monde entier est une scène. Et tous, hommes et femmes n'en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »

Le lieu d’exposition : Le Musée du Louvre

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Le Louvre fut inauguré en 1739 sous l’appellation Muséum central des arts de la République. Ancienne résidence royale, le Louvre est désormais le plus grand musée d’art d’antiquités au monde.
Cet engouement pour l’art vient de Charles V et de ses frères. Ils vont dès lors appeler de nombreux artistes pour commander des livres enluminés, des étoffes et des pièces d’orfèvrerie. C’est au XIVe siècle que la collection du Louvre débute. Celle-ci s’enrichit avec François 1er, Marie de Médicis, Louis XIV et ses successeurs.
En fin 2016, le Louvre comptait 554 731 œuvres pour les 9 catégories présentées. On peut y retrouver les antiquités égyptiennes, les antiquités grecques, les antiquités orientales, les sculptures, les objets d’art, l’art de l’Islam, le pavillon de l’Horloge, la peinture et les arts graphiques.
On y trouve des œuvres d’illustres artistes tels que Léonard De Vinci, Caravage, Fra Angelico, Rembrandt, Véronèse, Géricault, Vermeer ou encore Delacroix.

 

Ancien résident de la Nurserie du Réseau Culture & Innovation d'Audiens, ARTIFY est une start-up qui propose aux entreprises la première solution connectée de diffusion d’œuvres d'art numérisées.  
Elle répond ainsi aux enjeux d'amélioration de la Qualité de Vie au Travail dans un contexte de quête de sens des clients et collaborateurs.   

Afin de rompre l'isolement et de favoriser l'intelligence collective en temps de confinement, ARTIFY lance également un nouveau concept, les "ARTY HOURS". Il s'agit d'une adaptation en ligne et en direct de leurs ateliers en entreprise « Dialoguer avec l'Art ». Bien installés dans votre canapé, vous passerez un moment convivial à la découverte d’une œuvre d’art. 

Si cette initiative vous intéresse, n'hésitez pas à prendre contact avec leur directeur artistique : simon.cau@artify.fr / 06 30 85 03 36 

Pour en savoir plus sur ARTIFY :  
www.artify.fr
Twitter et Instagram : @Artify_fr 
LinkedIn et Facebook : Artify (Entreprise)

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