Huitième rendez-vous ARTIFY : retrouvez chaque semaine une œuvre commentée de leur artothèque

Ajouté le 04 juin 2020, par ARTIFY

#art #innovation #start-up #digital #médiation culturelle

Doowylloh – 2016 – Tirage numérique – 66 x 120 cm – Art Five Gallery.

Doowylloh – 2016 – Tirage numérique – 66 x 120 cm – Art Five Gallery. ©Philippe Echaroux

Pendant le confinement, Audiens Le Média s'associe avec la start-up ARTIFY pour vous proposer de découvrir chaque semaine une œuvre commentée de leur artothèque en lien avec les professions du monde de la Culture.

L’œuvre : Doowylloh

Le soleil se couche sur un horizon aux nuances fuchsia. Éclairées par cette étrange lumière, les célèbres lettres de la colline Hollywoodienne sont presque méconnaissables. Une silhouette incomplète se découpe sur ce paysage idyllique. La bouche entrouverte, les yeux fixes, ce visage féminin semble vouloir entrer en communication avec nous…
Philippe Echaroux est le précurseur d’un Street Art « propre », qu’il aime à nommer Street Art 2.0. Ses performances éphémères sont immortalisées par des photographies en pause longue, pour être ensuite montrées à tous.
Ici les portraits sont projetés in situ, sans montage sur des déchets collectés dans les rues de Los Angeles et simplement attachés à des fils de nylon au bout d'une perche devant le paysage.
Le vent et le talent du photographe donnent une vie poétique et intense au visage projeté. Mais derrière la beauté hypnotisante des paysages Californiens, Philippe Echaroux semble nous alerter sur le tort que nous faisons chaque jour à notre planète et à nous-mêmes : chaque petit geste - même un simple gobelet en carton abandonné dans la rue - vient grossir le flot des déchets de notre société de consommation.

L’artiste : Philippe Echaroux

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Philippe Echaroux, né en 1983 est actif dans les rues de nos villes depuis une dizaine d'années. Il se définit comme « street-artiste-photographe ». Il est le précurseur d’un Street Art « propre », qu’il aime à nommer Street Art 2.0. Il ne laisse aucune trace, ni jamais ne dégrade.
Philippe Echaroux a toujours offert son travail au plus grand nombre en le livrant à l’éphémère de la rue, en accrochant simplement ses photos avec du scotch double face ou de la Patafix sur les murs de nos villes.
Depuis 2013, il envahit nos villes de ses projections lumineuses éphémères : Barcelone, Marseille, Paris, Cannes pendant le festival, La Havane pendant la biennale internationale d’Art Contemporain et à l’invitation officielle de l’ambassade de France, Val d’Isère et Cran Montana pour d’étonnantes réalisations enneigées.
En 2016, il se lance dans une immersion fascinante dans la forêt Amazonienne, poumon vert de la planète en partenariat avec l’association Suisse Aquaverde. Une plongée au sein de la tribu des Surui (découverte en 1940), une tribu menacée d’extinction par la déforestation illégale et les tueurs à gage des trafiquants de bois rares, une expérience incroyable et un résultat bluffant.

Le mouvement

L’Art Urbain ou “Street Art” est un mouvement artistique apparu principalement aux États-Unis et en Europe, hors-les-murs d’expositions traditionnelles, dès les années 1960 et destiné à être vu par le plus grand nombre de personnes.
Cet art des rues conserve un caractère provocateur et anti-institutionnel, tant un fois sur les murs il ne peut être acheté, “vandalise” l’espace public et s’expose aux aléas du temps. Si ce mouvement se signale particulièrement par des dessins fait à la bombe aérosol, il doit être distingué de l’art du graffitis, mouvement typographique plus qu’artistique et proche du mouvement Hip-Hop des années 1990.
L'Art Urbain regroupe un grand nombre de techniques : des pochoirs utilisés par Bansky aux mosaïques de Space Invader, en passant par les impressions collées de JR. L’Art Urbain connaît aujourd’hui une institutionnalisation qui questionne son statut d’origine. S'agit-il d'une récupération de cet art qui, selon Allan Kaprow, s’était “déplacé de l’objet spécialisé en galerie vers l’environnement urbain” ou n’est-ce qu’une extension des possibilités du mouvement ?
Depuis 2012 les LASCO PROJECT organisés chaque année dans les sous-sols du Palais de Tokyo sont significatifs de cette évolution. Des artistes dont la pratique oscille entre art de rue et œuvre faites pour l’intérieur, comme Jacques Villeglé mais encore Cleon Peterson, se sont infiltrés dans les locaux du musée et y ont peint des œuvres vouées à disparaître à chaque nouvelle session.

Ancien résident de la Nurserie du Réseau Culture & Innovation d'Audiens, ARTIFY est une start-up qui propose aux entreprises la première solution connectée de diffusion d’œuvres d'art numérisées.
Elle répond ainsi aux enjeux d'amélioration de la Qualité de Vie au Travail dans un contexte de quête de sens des clients et collaborateurs.

Afin de rompre l'isolement et de favoriser l'intelligence collective en temps de confinement, ARTIFY lance également un nouveau concept, les "ARTY HOURS". Il s'agit d'une adaptation en ligne et en direct de leurs ateliers en entreprise « Dialoguer avec l'Art ». Bien installés dans votre canapé, vous passerez un moment convivial à la découverte d’une œuvre d’art.

Si cette initiative vous intéresse, n'hésitez pas à prendre contact avec leur directeur artistique : simon.cau@artify.fr / 06 30 85 03 36.

Pour en savoir plus sur ARTIFY :
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