KuB, bouillon de culture breton

Ajouté le 28 mai 2019, par Frédérique Disant

#audiovisuel #innovation #médiation culturelle #digital #intermittent du spectacle

L’équipe de Kub est composée de 5 salariés épaulés par des services civiques, des stagiaires et des intermittents du spectacle.

L’équipe de Kub est composée de 5 salariés épaulés par des services civiques, des stagiaires et des intermittents du spectacle. ©Kub

Le média en ligne KuB (KulturBretagne) a reçu le prix Coup de cœur du public dans le cadre du sixième Prix de l’initiative numérique culture, communication, médias décerné par Audiens en avril. Présentation par Serge Steyer, son fondateur.

Ancré à Vannes, loin des médias traditionnels, KuB met en libre accès une offre d’œuvres très diverses – documentaires, créations sonores, fictions, clips, podcasts – qui nous interrogent sur l’amour, la création, la violence, l’environnement, le travail… et livrent une foisonnante vision de notre humanité.

Pourquoi, quand et comment est né le média KuB ?

En tant que réalisateur, je me suis interrogé sur l’avenir de l’offre audiovisuelle publique à l’ère du numérique. L’idée du webmédia régional est née : moins événementiel, plus pérenne, il permet de constituer une offre de contenus de fond consultables dans la durée. L’idée a été soutenue par la Région Bretagne, très active sur le plan culturel, et l’État, soit 300 000 euros de subventions annuelles. Après un travail de préparation de trois ans, KuB a été mis en ligne en 2017.

Qu’est-ce qui en fait la spécificité et l’originalité ?

C’est un média en ligne qui a une spécificité régionale : les contenus sont en lien avec le territoire, soit parce que leurs auteurs sont bretons, soit parce qu’ils traitent d’un sujet spécifique à la Bretagne, soit parce que le territoire a été une source d’inspiration ou que la production est bretonne. La Bretagne est une terre de brassages, avec une ouverture exceptionnelle sur le monde. C’est ce qui génère sa si grande capacité de création. Il s’agit d’offrir une diversité de points de vue, une sorte d’universalité, mais ancrée chez nous. Ce site est unique en France.

Comment est structurée l’offre de contenus ?

KuB est un média à double détente : nous avons des publications permanentes – documentaires, fictions, clips, podcasts – qui restent sur le site pendant au moins un an, que nous enrichissons au rythme de cinq nouveaux contenus par semaine. Pour l’actualité, nous prenons la parole sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, et une newsletter trois fois par semaine). Contrairement aux chaînes de télévision classiques, nous laissons aux œuvres le temps d’être découvertes, de faire parler d’elles. L’un de nos documentaires, « Nue » de Catherine Bernstein, a été vu 100 000 fois en deux ans. Au total, nous avons un fonds de 1200 vidéos incluses dans 700 articles.

Comment fonctionne votre équipe ?

Nous sommes 5 salariés épaulés par des services civiques, des stagiaires et pour nos productions internes, d’intermittents du spectacle. Un tiers de nos contenus, sont produits en coédition avec des collectivités locales, des scènes nationales… Le reste provient d’achats de droits (documentaires, fictions…)

Quels sont les enjeux de l’avenir de KuB ?

Depuis 2017, nous avons triplé les audiences chaque année. Nous sommes à 60 000 visites par mois, 80 % extérieures au territoire. Les objectifs sont d’atteindre 100 000 visiteurs, pour ensuite développer du mécénat, étoffer notre équipe, étendre nos productions propres et, pourquoi pas, nous déployer sur d’autres territoires voisins !

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