L’emploi dans le secteur de la production de films d’animation : Croissance perturbée en 2020, reprise attendue en 2021

Ajouté le 01 déc. 2021, par Audiens Le Média

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Étude présentée aux RAF d’Angoulême et réalisée par Audiens.

Étude présentée aux RAF d’Angoulême et réalisée par Audiens. ©Altinaï Petrovitch

Présentée dans le cadre des Rencontres Animation Formation d’Angoulême, l’édition 2021 de cette étude, réalisée chaque année par Audiens, montre que « si l’année 2020 a logiquement enrayé la croissance, la filière de l’animation a été globalement moins impactée que les autres secteurs du cinéma et de l’audiovisuel et les tendances observées les années précédentes se poursuivent : professionnalisation, féminisation, dynamisme… » ce que détaille Philippe Degardin, Directeur des études du groupe Audiens.

Une croissance perturbée par la crise sanitaire en 2020
Alors que le secteur de la production du film d’animation était dans une dynamique de croissance continue, la crise sanitaire de 2020 a perturbé cette tendance et le niveau d’emploi s’est pratiquement maintenu au niveau de celui de 2019 : baisse des effectifs de -3 % et baisse de la masse salariale de -1 %. En comparaison, la baisse de l’ensemble de la masse salariale des autres secteurs de la production (cinéma et audiovisuel) est proche de 10 % entre 2019 et 2020.
Une baisse des CDD d’usage et une hausse des CDI
C’est l’emploi des CDD d’usage qui a été le plus impacté par la crise sanitaire, leur nombre ayant baissé de près de 4 % entre 2019 et 2020, alors que le nombre de CDI a augmenté de près de 2 %.
Une baisse importante du nombre de primo-entrants
En 2020, moins de personnes sont rentrées pour la première fois dans le secteur (1 065) par rapport à 2019 (1 496). Cette baisse importante est comparable à celle de 2009 (crise financière des subprimes).
Une féminisation du secteur qui se poursuit
La part des femmes dans le secteur reste en progression constante depuis 2016, passant de 32 % des personnes salariées à 39 %. Elles sont désormais plus 3 000 à travailler dans le secteur. En dix ans, le nombre de salariées sous CDDU a plus que doublé, passant de 1 260 à 2 550. La filière animation qui représente la plus grosse part des effectifs du secteur (26 %) compte 33 % de femmes. Certaines fonctions comme celles de la direction artistique et celles de la gestion de production sont très féminisées (respectivement 72 % et 67 %).
La Charente et Paris sont les territoires les plus dynamiques
Paris reste le département regroupant le plus de studios en 2020 (87), pour plus de 5 100 salariés déclarés.
Des signaux encourageants pour l’année 2021
En 2021, la croissance dans le secteur de la production de films d’animation devrait reprendre. À fin septembre, le nombre total de personnes salariées dans le secteur (quel que soit le contrat de travail) et la masse salariale sont au-dessus de 2020.