Soulager ses douleurs avec l’ostéopathie

Ajouté le 07 juin 2022, par Florence Batisse-Pichet
Soulager ses douleurs avec l’ostéopathie

L’ostéopathie, une technique qui s’adresse au corps dans sa globalité.
L’ostéopathie, une technique qui s’adresse au corps dans sa globalité.
L’ostéopathie, une technique qui s’adresse au corps dans sa globalité. ©Bymurat Deniz

Considérée comme médecine douce, l’ostéopathie consiste à manipuler les os et les muscles. Pouvant s’adapter à tous les âges, elle se révèle particulièrement efficace chez les seniors pour soulager certaines douleurs. Tout ce qu’il faut savoir sur les bienfaits et l’essor de cette thérapie manuelle.

Formé en rééducation et médecin du sport, le docteur Marc Baillargeat est médecin et ostéopathe. Président de la Fédération francophone des groupes d’Enseignement et d’Études de Médecine Manuelle Ostéopathie (la FEMMO), il a dirigé l’enseignement du Diplôme-Inter-Universitaire de la faculté de Bobigny (Paris XIII) pendant 15 ans jusqu’en juin 2020. Depuis un an, il a rejoint le Pôle santé Bergère où il reçoit tous les samedis.

L’ostéopathie en résumé ?

C’est une technique qui s’adresse au corps dans sa globalité : on parle d’une approche holistique. Elle vise à la restitution d’une mobilité des articulations, des tissus et du système vasculaire afin d’éviter les stases (stagnations de sang), les douleurs et les troubles des articulations. Tout acte ostéopathique a une dimension neurovégétative. L’action sur le corps n’est donc pas seulement locale mais touche l’ensemble de l’organisme. 

Quand faut-il consulter ?

Le point d’appel, c’est la douleur et l’inconfort. Si on ne guérit évidemment pas par une manipulation, en revanche, face à des situations d’impasse, l’ostéopathie peut faire gagner du temps et soulager. Attention, il peut y avoir une discordance entre l’origine de la douleur et la mobilité : une douleur peut être le symptôme d’une pathologie nécessitant parfois un traitement conventionnel.  

Quels sont les maux les plus fréquemment traités ?

La lombalgie, la cervicalgie, toutes les douleurs rachidiennes, les hanches, les genoux, les chevilles, les douleurs de coude, dont « tennis elbow », les épaules ainsi que les problèmes digestifs. Ainsi chez les patients âgés, les techniques douces fonctionnelles sont très efficaces et ils peuvent être améliorées avec des traitement réguliers, à raison d’une consultation tous les ans, voire tous les six mois. Cela permet de maintenir un état articulaire performant.

Dans le cas de cancers, le recours à l’ostéopathie peut-il être utile ?

On ne traite pas les cancers, mais on améliore le terrain autour ! Je traite par exemple des thorax de femmes qui ont été opérées d’un cancer du sein et traitées en radiothérapie, dont les douleurs vont disparaître… En deux séances, il est souvent possible de redonner de la mobilité aux tissus d’un sein douloureux, induré. 

Comment se déroule une séance ?

Chez un médecin-ostéo, cela commence par un interrogatoire complet. On pose un premier diagnostic médical puis un second, ostéopathique. Ensuite, on va travailler la posturologie, analyser et rechercher la dysfonction à l’origine du trouble… Une séance dure en moyenne 45 minutes.

Votre cheval de bataille, en tant que professionnel impliqué dans la formation ?

Tous les ostéopathes ne sont pas médecins - certains sont professionnels de santé, tels les kinésithérapeutes, les podologues, d’autres ne sont ni médecins, ni professionnels de santé. En 2014, des négociations ont permis de réformer l’ostéopathie. C’est pourquoi, afin de donner aux étudiants non-médecins la sémiologie nécessaire et ne pas faire prendre de risques aux patients, nous avons créé un référentiel de formation. Il s’agissait dans cette réforme de mettre tous les praticiens au même niveau ostéopathique, quelle que soit leur formation de base ! Il n’en reste pas moins qu’avant de faire un diagnostic et un traitement ostéopathique, les médecins font un diagnostic médical et les non-médecins font un diagnostic d’exclusion grâce à de signes sémiologiques d’alerte et des drapeaux rouges. Enfin, face à la « surpopulation », même si ce n’est pas facile à introduire, il sera nécessaire d’intégrer un numérus clausus. Dans les années 2 000, nous étions 4 000 ostéopathes en France et aujourd’hui, près de de 35 000* dont 1 600 médecins et 8 000 kinés.


*Source Registre des ostéopathes de France, janvier 2021 : le répertoire Adeli établissait en décembre 2020 34 745 porteurs du titre d’ostéopathes soit depuis 2010, une croissance de 200 %.

 


Dates clés

  • Mars 2002 : reconnaissance de l’ostéopathie par la loi Kouchner. Elle permet de reconnaître les non- professionnels de santé. 
  • Mars 2007 : les décrets d’application de la loi sont publiés au Journal Officiel. 
  • 2013 et 2014 : de nouveaux décrets sont votés pour contrôler la qualité des écoles de formation. 

Le saviez-vous ?

L’ostéopathie est une technique venue des États-Unis mise au point par son fondateur, le Dr Andrew Taylor Still en 1786. Il créa la discipline et le mot « ostéopathie ». Son principe ? Toutes les parties du corps sont reliées entre elles par l'intermédiaire des tissus organiques et le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable. Elle commence véritablement à se développer en France dans les années 60, avant de se démocratiser dans les années 80.

Pour en savoir plus :

www.osteopathie.org 

Pour consulter le Marc Baillargeat :
Secrétariat du Pôle santé Bergère : Tél. 01 73 17 31 73
Site internet du Pôle santé Bergère
Ou via doctolib

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