Tai-chi chuan : la méditation en mouvement

Ajouté le 30 avr. 2020, par Caroline Chaumet

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Tai-chi en extérieur.

Tai-chi en extérieur. ©Coward-lion

Le Tai-chi chuan est une gymnastique d'origine chinoise. Entre relaxation et art martial, cette pratique a de plus en plus d’adeptes en France depuis 20 ans. Comment la pratiquer ? Quels sont ses bienfaits ? Hélène Ironde-Ferrand, qui enseigne cette discipline dans le cadre du Club ABC d’Audiens, nous répond.

Le Tai-chi chuan est une discipline pratiquée depuis plusieurs siècles en Chine, il est l'art martial le plus pratiqué au Monde. La légende raconte qu’il a été inventé par un moine qui observait un combat entre un oiseau et un serpent. Ce mouvement, très esthétique, représenterait le combat contre une ombre invisible, tout en douceur.

Comment avez-vous découvert le Tai-chi chuan ?

J’ai vécu en Asie il a une vingtaine d’années, c’est là-bas que j’ai découvert et appris cette discipline. Je la pratique aussi avec des « outils », l’éventail ou l’épée. C’est assez beau car nous sommes habillés de noir et l’éventail est grand et coloré. J’enseigne cet art martial depuis 20 ans et depuis 10 ans dans le cadre du Club ABC d’Audiens.

On voit souvent des groupes pratiquer cette activité dans les parcs publics ou les bois, est-ce un sport d’extérieur ?

D’extérieur ou d’intérieur, cela dépend de l’envie de chacun, il faut simplement que le terrain soit bien plat. L’extérieur apporte la communion avec la nature, le glissement du vent, le chant des oiseaux, les jeux de lumière, mais expose au regard des autres. Certaines personnes peuvent être dérangées par le fait d’être vues. Dans ce cas, il est préférable d’exercer en intérieur.

Quels sont les objectifs et bénéfices ce cette pratique ?

C’est avant tout une démarche très personnelle. Le Tai-chi, c’est la recherche d’équilibre, la coordination des membres, la concentration, la détente intérieure. Ce sont des mouvements simples, ronds avec un déplacement lent et permanent. Cela permet de ressentir le calme en soi et la plénitude. Au cours du temps, on se rend compte dans la vie quotidienne que notre gestuelle change, que nous sommes plus apaisés. C’est une discipline qui demande de la patience et un effort, comme tout ce que l’on apprend, il faut comprendre le mouvement.

Le Tai-chi se pratique à tout âge ?

Oui, absolument. La douceur et la lenteur des mouvements font que l’on ne peut pas se faire mal ; la pratique verticale évite aussi les changements de positions qui peuvent être douloureux pour certaines personnes. Une séance dure entre 60 et 90 minutes et demande de rester concentré. Mes groupes sont constitués de six à huit personnes de façon à pouvoir faire attention aux positions de chacun.

Nous allons bientôt sortir du confinement, quels conseils donneriez-vous pour une reprise en douceur ?

Après plusieurs semaines de peu d’activités physiques, il convient de remettre son corps en mouvement de façon douce, de délier nos muscles engourdis, d’être patients et idéalement de reprendre deux séances par semaine. À chacun son rythme.

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