Vingtième rendez-vous ARTIFY : retrouvez pour la rentrée une œuvre commentée de leur artothèque

Ajouté le 08 janv. 2021, par ARTIFY
Vingtième rendez-vous ARTIFY : retrouvez pour la rentrée une œuvre commentée de leur artothèque

Les Plaisirs de l'hiver, George Bellows 1914 – Huile sur toile – 82 x 101 cm – Art Institute of Chicago.
Les Plaisirs de l'hiver, George Bellows 1914 – Huile sur toile – 82 x 101 cm – Art Institute of Chicago.
Les Plaisirs de l'hiver, George Bellows 1914 – Huile sur toile – 82 x 101 cm – Art Institute of Chicago. ©Art Institute of Chicago, Dist. RMN-Grand Palais / image The Art Institute of Chicago // N° D’INVENTAIRE : 1914.1018

Audiens Le Média s'associe avec la start-up ARTIFY pour vous proposer de découvrir une œuvre commentée de leur artothèque.

L’œuvre : Les Plaisirs de l'hiver

George Bellows - Les plaisirs de l'Hiver.jpg (Les Plaisirs de l'hiver)

Au pied d’une colline recouverte de forêts, une foule d’hommes, de femmes et d'enfants envahit joyeusement l’espace d’un lac gelé pour s’adonner au plaisir du patinage. Certains sont assis dans la neige pour fixer leurs patins, d’autres réalisent déjà des figures de style.

Manteaux, chapeaux, chevelures sont autant de taches de couleurs vives - rouge, orange, jaune, vert, violet - qui sont reproduites çà et là dans le paysage pour rompre avec l’habituelle représentation de l’hiver en noir et blanc. D’ailleurs, même ces deux couleurs binaires sont quasi absentes : l’ensemble baigne dans une lumière bleutée qui efface toute tristesse.

La neige est l’un des thèmes favoris de Georges Bellows. En février 1914, New York, où il habite alors, subit un blizzard, une véritable tempête qui couvre toute la région de blanc. Il n’en faut pas plus pour qu’il sorte toile et pinceaux !

Son style est vif et enlevé, avec de larges aplats au pinceau brosse qui traduisent le vent et la vitesse des patineurs. Mais si sa façon de peindre les visages fait penser à son contemporain Edward Hopper, Bellows n’en reste pas moins sensible à la réalité sociale de son époque. Lui qui a tant représenté les milieux de la boxe et de la classe ouvrière montre ici une foule composée de patineurs de différents âges et catégories sociales, reconnaissables au port de la casquette ou du chapeau par exemple. Ce qui les réunit au-delà de tout : l’amour de l’hiver et le plaisir d’un loisir ouvert à tous.

L’artiste : George Bellows

portrait-george-bellows.jpg

Né à Colombus le 12 août 1882 et mort le 8 janvier 1925 à New-York
George Bellows fréquente l’université d’état Colombus avant de s’installer à New-York en 1904 et d’y étudier à la New-York School of Art sous la direction de Robert Henri, peintre ayant pour autre apprenti Edward Hopper. Les influences du maître se feront ressentir dès les premières toiles de Bellows. 
La palette de couleurs sombres aux tonalités affirmées, appliquées vigoureusement au pinceau ainsi que des scènes du quotidien des villes américaines de ce début du XXème siècle sont autant de sujets qui composent le travail de l’artiste. Forty-two kids, une huile sur toile de 1907 et une œuvre typique de cette période dans laquelle des enfants des bidonville s’amuse à plonger dans l’East River (une toile qui apportera à son auteur le prix de la National Academy en 1908) ; en 1909 il peint un tableau resté célèbre et représentant un violent combat entre deux boxeurs : Stag at Sharkey’s.

En tant que membre de l’Ash Can School, George Bellows participe à un courant pictural que les critiques qualifieront de “réalisme américain”. Les sujets évoluent dans un cadre et un contexte urbain où les outils de la modernité ont toute leur place. Bellows tient à se faire le photographe de ces instants parfois tragiques de la vie urbaine, à marquer de sa toile les tensions, la violence, le reflet de l'ambiguïté de l’époque qu’il traverse. 
Conscient de ne pas être isolé dans cette quête du réel, il s’ouvre aux réflexions artistiques européennes et participe à l’organisation de l’Armory Show de 1913. Son travail s’en trouve bouleversé et doucement ses préoccupations picturales prennent une voie légèrement plus théorique : son mode de composition évolue ainsi que sa palette de couleurs, se stabilise quand les conditions l’exigent. Notamment lors des séances où il fait poser ses amis et sa famille, quand il faut prendre le temps d’observer un sujet qu’il s’agit d’aborder avec infiniment plus d’intimité.
Bien que Bellows ne mis jamais réellement un terme à ses scènes urbaines de genre, il développa une production importante de lithographie et près de deux-cents estampes de paysages champêtres de l’état du Maine et de Rhodes Island.

Le mouvement : Le réalisme américain

Le réalisme américain (en anglais, American Realism) définit un mouvement artistique général qui émerge aux États-Unis dès la seconde moitié du XIXe siècle et connaît son apogée dans les années 1930. De grands créateurs, de Mark Twain à Edward Hopper, expriment durant cette intense période de remise en question des codes de représentation, une nouvelle façon de regarder le quotidien du pays, se concentrant sur des éléments d'actualités, les centres urbains, et introduisant des éléments de modernité issus de la vie quotidienne. 
Arts plastiques, musique, littérature et journalisme s'imprègnent peu à peu des réalités sociales américaines, portent un regard non plus sur les privilégiés du système, mais sur les autres, les gens ordinaires qui sont ainsi magnifiés. L'évidente dimension politique et sociale de ce mouvement est portée par une prise de conscience que l'on peut ramener au milieu du XIXe, quand, en Europe, se posa la question essentielle et très polémique du réalisme, notamment en littérature : le rayonnement international de Victor Hugo et Charles Dickens est ici primordial car fondateur. 
Un autre choc pour l'Amérique c'est la guerre civile qui divise puis renforce le nationalisme, donnant naissance au Gilded Age, période de croissance qui cache de nombreuses inégalités et illusions, suivie par une ère progressiste qui accouche plus tard de l'American way of life en tant que modèle consensuel doublé d'un idéal égalitariste mais tiraillé par de nombreux mouvements conservateurs.

Le lieu d’exposition : Art Institute of Chicago 

Art Institute of Chicago.jpg

Ouvert au public depuis 1879, l’Art Institute of Chicago abrite aujourd’hui l’une des plus importantes collections d’art des États-Unis.
Pour l’Exposition Universelle de 1893, la ville construit un nouveau bâtiment pour accueillir les nouvelles collections de l’Art Institute. Au fur et à mesure, il connait de nombreux agrandissements, jusqu’au dernier en 2005.
Le musée est connu pour sa grande collection de peintures impressionnistes et postimpressionnistes. On peut notamment y admirer des œuvres de Seurat, Caillebotte, Renoir, Monet ou encore Van Gogh.

 

 

Ancien résident de la Nurserie du Réseau Culture & Innovation d'Audiens, ARTIFY est une start-up qui propose aux entreprises la première solution connectée de diffusion d’œuvres d'art numérisées.  
Elle répond ainsi aux enjeux d'amélioration de la Qualité de Vie au Travail dans un contexte de quête de sens des clients et collaborateurs.   

Pour en savoir plus sur ARTIFY :  
www.artify.fr
Twitter et Instagram : @Artify_fr 
LinkedIn et Facebook : Artify (Entreprise)

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